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Philippe Goj (CIAMT) : “La SST n’est pas qu’un centre de coûts. Au contraire !”

Dans un contexte où la santé au travail devient une préoccupation majeure, les entrepreneurs se trouvent face à un défi de taille : évaluer efficacement les risques professionnels au sein de leur entreprise. Mais quels sont les critères essentiels à prendre en compte ? Enquête sur les points cruciaux qui ne doivent pas échapper à votre vigilance.

La gravité : le spectre qui hante les employeurs

“La gravité des dommages potentiels est le premier élément à considérer”, affirme le Dr. Vinh Ngo, médecin du travail depuis 15 ans. “On parle ici d’une échelle allant du simple accident sans arrêt de travail jusqu’au drame mortel. C’est une réalité à laquelle aucun entrepreneur ne veut être confronté, mais qu’il faut envisager sérieusement.”

La fréquence d’exposition : le danger au quotidien

Pour Marc Leroy, consultant en prévention des risques, la fréquence d’exposition est tout aussi cruciale. “Un danger auquel on est exposé tous les jours n’a pas le même impact qu’un risque occasionnel. C’est la différence entre manipuler des produits chimiques quotidiennement ou une fois par an.”

Le nombre de salariés exposés : l’effet domino

“Plus le nombre de salariés exposés est important, plus le risque devient critique pour l’entreprise“, souligne Sophie Martin, DRH dans une PME industrielle. “C’est non seulement une question de responsabilité morale, mais aussi de continuité de l’activité.”

L’impact différencié selon le sexe : une dimension souvent négligée

Maître Claire Davout, avocate spécialisée en droit du travail, insiste sur un point souvent oublié : “La loi exige désormais de prendre en compte les différences d’impact selon le sexe. C’est une évolution majeure qui reflète une prise de conscience des spécificités physiologiques et des conditions de travail.”

Les domaines à la loupe : une approche globale indispensable

“L’évaluation doit être exhaustive”, rappelle Jean Dubois, inspecteur du travail. “Des procédés de fabrication à l’organisation du travail, en passant par l’aménagement des locaux, rien ne doit être laissé au hasard.”

Le témoignage d’un entrepreneur averti

Thomas Renard, fondateur d’une startup de 20 salariés, partage son expérience : “Au début, je pensais que c’était juste une formalité administrative. Mais en creusant, j’ai réalisé que c’était un véritable outil de management. Ça nous a permis d’améliorer nos process et le bien-être de l’équipe.”

L’avenir de l’évaluation des risques

Avec l’essor du numérique, de nouvelles méthodes d’évaluation émergent. “Nous développons des outils d’intelligence artificielle pour aider les entreprises à identifier les risques de manière plus précise”, explique Léa Moreau, CEO d’une startup spécialisée en prévention des risques.

Le mot de la fin

Dans un monde du travail en constante évolution, l’évaluation des risques professionnels reste un pilier de la responsabilité entrepreneuriale. Plus qu’une obligation légale, c’est un véritable levier de performance et de durabilité pour les entreprises qui savent en tirer parti.

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