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L'environnement et l'équitation
Société

L’impact environnemental de l’équitation, les explications de Thibault Hutin

L’équitation est un sport populaire en France, avec plus de 800 000 cavaliers. Mais quels sont les impacts de cette activité sur l’environnement ? C’est ce que nous allons voir dans cet article, en nous appuyant sur les propos de Thibault Hutin, un ancien cavalier professionnel qui a participé à plusieurs compétitions internationales.

L’équitation est une activité qui implique une relation étroite entre l’homme et le cheval. Elle nécessite également un équipement spécifique, comme les selles, les brides, les étriers ou les casques. Elle peut se pratiquer sous différentes formes, comme le saut d’obstacles, le dressage, le concours complet ou l’endurance. Elle peut avoir des bénéfices pour la santé physique et mentale des pratiquants, mais aussi des conséquences négatives sur l’environnement.

Thibault Hutin liste les impacts positifs de l’équitation sur l’environnement

Selon Thibault Hutin, l’équitation peut avoir des impacts positifs sur l’environnement, notamment en favorisant la préservation des espaces naturels et la biodiversité. En effet, les chevaux sont des animaux herbivores qui contribuent à entretenir les prairies et les forêts où ils se nourrissent et se déplacent. Ils permettent ainsi de limiter la prolifération des plantes invasives et de favoriser la régénération des sols.

Par ailleurs, l’équitation peut être un moyen de sensibiliser les cavaliers au respect de l’environnement et des animaux. Thibault Hutin explique que l’équitation est un sport qui repose sur la sécurité, le respect et la confiance entre le cavalier et sa monture. Il faut donc apprendre à connaître son cheval, à comprendre ses besoins et ses émotions, et à adapter son comportement en fonction de lui. Il faut également respecter les règles de bonne conduite lors des randonnées ou des compétitions, comme ne pas jeter de déchets dans la nature, ne pas déranger la faune et la flore, ou encore respecter les propriétés privées.

Voici une vidéo expliquant ces faits :

Qu’en est-il des effets négatifs ?

Toutefois, l’équitation n’est pas sans conséquences sur l’environnement. Selon Thibault Hutin, il existe plusieurs impacts négatifs liés à cette activité, qui concernent principalement la qualité de l’air, la qualité de l’eau, les ressources et la santé humaine.

La qualité de l’air

L’un des impacts négatifs de l’équitation sur la qualité de l’air est la contribution à l’effet de serre. En effet, les chevaux produisent du méthane, un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. Selon une étude réalisée par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), un cheval émet en moyenne 18 kg de méthane par an, soit l’équivalent de 450 kg de CO2.

Un autre impact négatif de l’équitation sur la qualité de l’air est la formation d’ozone troposphérique. Il s’agit d’un polluant secondaire qui se forme par réaction chimique entre des composés organiques volatils (COV) et des oxydes d’azote (NOx) sous l’action du rayonnement solaire. Les COV peuvent provenir des produits utilisés pour le nettoyage ou l’entretien du matériel équestre, comme les savons ou les huiles. Les NOx peuvent provenir des véhicules utilisés pour le transport des chevaux ou des cavaliers.

La qualité de l’eau

L’un des impacts négatifs de l’équitation sur la qualité de l’eau est l’eutrophisation des eaux douces et marines. Il s’agit d’un phénomène qui se caractérise par une prolifération excessive d’algues ou de plantes aquatiques, due à un apport excessif de nutriments, comme l’azote ou le phosphore. Ces nutriments peuvent provenir des déjections des chevaux, qui sont riches en matières organiques et en éléments minéraux. Ils peuvent également provenir des engrais ou des pesticides utilisés pour la culture des fourrages destinés à l’alimentation des chevaux.

Un autre impact négatif de l’équitation sur la qualité de l’eau est l’écotoxicité aquatique. Il s’agit de la capacité d’une substance à avoir des effets néfastes sur les organismes vivant dans l’eau, comme les poissons, les crustacés ou les algues. Ces substances peuvent provenir des produits utilisés pour le soin ou le traitement des chevaux, comme les vermifuges, les antiparasitaires ou les antibiotiques. Elles peuvent également provenir des produits utilisés pour le nettoyage ou l’entretien du matériel équestre, comme les savons, les huiles ou les solvants.

Les ressources

L’un des impacts négatifs de l’équitation sur les ressources est la consommation d’énergie primaire. Il s’agit de l’énergie disponible dans la nature avant toute transformation, comme le pétrole, le gaz naturel, le charbon ou le bois. Cette énergie est utilisée pour la fabrication, le transport et l’utilisation du matériel équestre, comme les selles, les brides, les étriers ou les casques. Elle est également utilisée pour le chauffage ou l’éclairage des écuries ou des manèges.

Un autre impact négatif de l’équitation sur les ressources est l’épuisement des ressources non renouvelables. Il s’agit des ressources qui ne se renouvellent pas à l’échelle humaine, comme les métaux, les minéraux ou les combustibles fossiles. Ces ressources sont utilisées pour la fabrication du matériel équestre, comme le cuir, le fer, le plastique ou le caoutchouc. Elles sont également utilisées pour la production d’énergie primaire.

La santé humaine

L’un des impacts négatifs de l’équitation sur la santé humaine est la toxicité humaine. Il s’agit de la capacité d’une substance à avoir des effets néfastes sur la santé humaine, comme des irritations, des allergies, des cancers ou des malformations. Ces substances peuvent provenir des produits utilisés pour le soin ou le traitement des chevaux, comme les vermifuges, les antiparasitaires ou les antibiotiques. Elles peuvent également provenir des produits utilisés pour le nettoyage ou l’entretien du matériel équestre, comme les savons, les huiles ou les solvants.

Un autre impact négatif de l’équitation sur la santé humaine est l’occupation des sols. Il s’agit de la surface de terre occupée par une activité humaine, qui réduit la disponibilité du sol pour d’autres usages, comme l’agriculture, la forêt ou la biodiversité. L’équitation occupe une partie du sol pour la construction et l’aménagement des infrastructures équestres, comme les écuries, les manèges, les carrières ou les parcours.

L’équitation est un sport qui présente à la fois des impacts positifs et négatifs sur l’environnement. Selon Thibault Hutin, il est possible de réduire ces impacts en adoptant une démarche écoresponsable, qui consiste à choisir un matériel équestre durable et respectueux de l’environnement, à limiter le transport et la consommation d’énergie liés à cette activité, à gérer correctement les déchets et les effluents produits par les chevaux et à respecter la nature et ses habitants lors des randonnées ou des compétitions.

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